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Stade Rennais 1996-1997
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Saison 1996-1997 du Stade Rennais FC
La saison 1996-1997 voit le Stade Rennais Football Club évoluer en Division 1 sous la présidence de René Ruello et avec Yves Colleu comme entraîneur principal. Ce dernier, auparavant adjoint, prend officiellement les rênes à la place de Michel Le Milinaire, 65 ans, contraint de céder son poste en raison de la limite d’âge pour les entraîneurs professionnels. L’objectif du club est alors clair : assurer le maintien dans l’élite.
Sur le plan sportif, Rennes termine 16ᵉ du championnat de France de Division 1, remplissant de justesse son objectif de maintien. Le bilan comptable est de 40 points (10 victoires, 10 nuls, 18 défaites) et une attaque créditée de 40 buts marqués pour 58 encaissés. En coupes, le parcours est contrasté : en Coupe de France, le SRFC est sorti dès les seizièmes de finale, surpris à domicile par le Troyes AC, club de Division 2 (défaite 0-1). En Coupe de la Ligue, les Rouge et Noir atteignent les quarts de finale, s’inclinant contre Montpellier HSC après prolongation (1-2). Au tour précédent, ils avaient signé une victoire mémorable 4-3 face à l’Olympique Lyonnais, portée par un triplé de Stéphane Guivarc’h. Par ailleurs, le club dispute l’été 1996 la Coupe Intertoto, sans parvenir à sortir de la phase de poules du groupe 6.
Plusieurs joueurs clés ont marqué cet exercice. L’attaquant Stéphane Guivarc’h s’illustre comme la grande révélation de la saison : prêté par l’AJ Auxerre, il inscrit 22 buts en championnat et termine meilleur buteur de Division 1 en 1996-1997 – une première pour un joueur rennais depuis Jean Grumellon en 1950. À ses côtés, le jeune Sylvain Wiltord (futur international) contribue en attaque, tandis que le milieu norvégien Kjetil Rekdal ou le défenseur Patrice Carteron apportent leur expérience. L’effectif bénéficie d’un recrutement cosmopolite à l’intersaison : le club compense les départs de cadres comme Marco Grassi, Stéphane Ziani ou Jean-Pierre Cyprien en attirant notamment le Roumain Corneliu Papură, le Norvégien Kjetil Rekdal, les Écossais Allan Johnston et Gary Smith, ainsi que Stéphane Mahé, sans oublier le renfort de Guivarc’h en pointe. De jeunes talents formés au club, tels que Yoann Bigné ou Saliou Lassissi, font également leurs débuts cette année-là.
Parmi les faits marquants de la saison, on retient une première partie d’exercice prometteuse. À la trêve hivernale, Rennes occupe une honorable 12ᵉ place du classement. Une victoire de prestige 4-2 contre l’Olympique de Marseille en décembre 1996, grâce notamment à un triplé de Guivarc’h, enthousiasme les supporters. Toutefois, le début 1997 est plus difficile : le club est éliminé coup sur coup de la Coupe de la Ligue et de la Coupe de France, et entame une inquiétante série sans victoire en championnat. Rennes ne remporte qu’un seul de ses 15 derniers matchs de D1 et chute jusqu’aux places dangereuses du classement au printemps. Finalement, les hommes d’Yves Colleu – épaulé officieusement par Le Milinaire – arrachent leur maintien lors de l’avant-dernière journée en obtenant un nul décisif 1-1 contre Guingamp au stade de la Route-de-Lorient.
Enfin, le contexte global du club en 1996-1997 est celui d’une institution en transition qui prépare son avenir. En fin de saison, le conseil municipal de Rennes approuve un ambitieux projet de rénovation du stade de la Route-de-Lorient, portant sa capacité d’environ 7 300 à 20 000 places assises, signe de l’essor du club. Parallèlement, la construction d’un nouveau centre d’entraînement à la Piverdière est décidée, illustrant la volonté du Stade Rennais de structurer son développement à long terme. Cette saison 1996-97, riche en défis, reste ainsi chère aux collectionneurs et supporters : elle symbolise une époque charnière où le club breton a lutté pour sa place en élite tout en jetant les bases de ses succès futurs.
